Nous avions abordé dans le précédent article la notion de canal lombaire étroit en abordant sa définition, son anatomie et surtout les signes qui devaient nous alerter et nous inciter à consulter son généraliste.
J’ai bien écris traitements au pluriel car il en existe effectivement plusieurs en fonction des situations de tout à chacun. Je vais ainsi évoquer tout d’abord la prise en charge médicale puis dans un second temps celle chirurgicale.

Traitement du canal Lombaire étroit : préambule

Avant de commencer, il existe 15% à 20% de patients chez lesquels a été découverte « l’affection » de manière totalement fortuite comme par exemple à l’issue d’une
imagerie des vertèbres lombaires demandée devant des douleurs isolées du dos. Il est
évident que ces patients ne relèveront d’aucun traitement si ce n’est d’adopter une
hygiène de vie la plus exemplaire possible (alimentation et exercices physiques) voire
d’un traitement anti douleur.
En ce qui concerne les patients dits symptomatiques c’est-à-dire qui se plaignent de
troubles de la marche, de douleurs de type sciatique, fourmilles, de picotements, de
crampes avec plus ou moins l’attitude courbé vers l’avant à la marche, une prise en
charge dans un premier temps médicale s’impose.

Traiter un canal Lombaire étroit : prise en charge médicale

La kinésithérapie s’attèlera à corriger des défauts de postures et à limiter que la
courbure du bas du dos soient trop creuse car plus le patient est en extension et plus son canal se rétréci. Ceci a un autre impact sur les muscles du dos qui maintiennent la
colonne ; ils vont se transformer en graisse car moins sollicités et entraîner parfois des
déformations douloureuses de la colonne telles que les scolioses ou une exagération de la courbure de l’ensemble du rachis. Ainsi l’autre objectif de la rééducation est de
maintenir à flots les muscles qui sont tels des haubans assurant la stabilité du mât du
navire.
Les traitements anti douleurs seront à proposer lorsque la qualité de vie se dégrade. Ils comprennent la prise d’antalgiques classiques tels que le paracétamol. Si les douleurs sont plus intenses, il n’est pas rare d’utiliser des produits plus puissants jusqu’à prescrire des morphiniques susceptibles d’entraîner des effets secondaires délétères car ils agissent sur le système nerveux central. La balance bénéfices/risques doit être constamment évaluée.

Opérer un canal Lombaire étroit : prise en charge chirurgicale

Si toutes ces mesures sont jugées insuffisantes, la chirurgie de décompression sera
discutée. Différentes techniques chirurgicales existent et la tendance est de proposer
une décompression des nerfs par des voies d’abord du rachis dites mini-invasives c’est-à-dire entraînant le moins de dégâts des tissus musculaires et ligamentaires et
diminuant l’inconfort post-opératoire perçu par le patient.
Nous aborderons dans un prochain article ces techniques chirurgicales avec leurs
avantages, leurs inconvénients et leurs risques.