Traitement chirurgical de la hernie discale lombaire :

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Nous avons vu dans l’article précédent le traitement médical d’une sciatique dont la cause la plus fréquente était la hernie discale. Il est utile de rappeler que les sciatiques peuvent avoir d’autres causes telles que le canal lombaire étroit, les pathologies tumorales telles que le neurinome (tumeur de la gaine nerveuse) ou le méningiome (tumeur se développant à partir de la méninge), certaines maladies métaboliques (diabète), etc.

Dans le cas d’une hernie discale lombaire, le but de la chirurgie est de lever la compression sur le nerf sciatique en procédant à l’ablation de la hernie discale.

Pour se faire, plusieurs méthodes sont à notre disposition. De plus en plus de chirurgien utilisent des techniques les plus respectueuses des muscles et des éléments ostéo-ligamentaires afin de minimiser les douleurs post-opératoires, de réduire la durée de séjour à l’hôpital et de permettre un retour à la vie normale le plus rapidement possible.

La première, la méthode la plus classique, est d’aborder, sous anesthésie générale, le rachis lombaire par sa face postérieur via une incision cutanée médiane et ensuite une section des attaches des muscles s’insérant le long de la colonne du côté de la hernie. Ensuite, on pénètre dans le canal. On identifie la racine nerveuse et la hernie discale. Cette dernière sera retiré à l’aide de pinces chirurgicales fines ou de crochet dont le bout est mousse. On peut y associer un geste de dissectomie c’est-à-dire une ablation d’une partie du noyau discal.

La deuxième s’adresse aux hernies discales de faible volume, non exclue c’est-à-dire qui n’ont pas perforé le ligament qui est une lame fibreuse liant la face postérieure des vertèbres et se fixant à la face postérieure du disque, sans troubles moteurs. Il s’agit de la nucléotomie au Laser. Il s’agit d’une méthode peu invasive qui consiste, sans incision, et sans anesthésie générale mais sous sédation, d’introduire une fibre Laser dans le disque à l’aide d’une grosse et longue aiguille, sous contrôle radio. La mise en action du Laser type Diode va entraîner une accélération de la déshydratation du noyau discal et indirectement de la hernie discale qui lui est encore raccordée. On peut même constater une rétraction presque immédiate de la hernie par ce phénomène mais ce phénomène se produit le plus souvent quelques semaines après le geste ; il faut être patient. Cette technique se réalise en ambulatoire.

La troisième, que j’utilise personnellement, est l’utilisation d’un système tubulaire et endoscopique. C’est est une technique mini-invasive qui peut s’adresse à presque tous les types anatomiques de hernies discales. Sous anesthésie générale ou rachi-anesthésie (on encore que la partie inférieur du corps), on réalise une courte incision de 25 mm environ puis on introduit à 20 mm en dehors de la ligne médiane, une broche qui servira de guide pour l’introduction de tube de taille croissante (système de poupées russes). Cela permet la mise en place d’un tube d’environ 22 mm de diamètre, d’un système optique relié à une caméra et une lumière dite froide c’est-à-dire qui ne chauffe quasiment pas. Cette technique évite de sectionner des muscles car on passe à travers et de limiter la résection des éléments osseux et ligamentaires. Cette technique peut se pratiquer en ambulatoire également.

Nous voyons ci-dessus le positionnement du tube de 22 mm de diamètre à travers le muscle et dans lequel on passera les outils nécessaires pour traiter la hernie discale. Ce tube est soutenu par un bras articulé passant au-dessus du patient.

Nous apercevons dans le tube la méninge contenant les racines de la queue de cheval et une racine nerveuse.

Voici le résultat en terme de cicatrisation un abord endoscopique ou tubulaire du rachis lombaire. Dans ce cas, il s’agit d’un abord sur deux niveaux pour traiter deux hernies discales lombaires.

Les autres techniques sont des dérivées d’abords endoscopiques du rachis dont le but est plus de déshydrater et de nettoyer le noyau du disque et par là-même espérer une rétraction de la hernie discale de manière indirecte. Souvent, ces techniques utilisent le laser.

Quelques soient les techniques, elles doivent être adaptées à la situation chirurgicale à traiter. En d’autres termes, une technique ne répond pas forcement à toutes les formes anatomiques de hernie discale. Et on doit s’y adapter afin d’être efficace et le moins invasif possible.

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